La journée mariale du 8 mai vue par un fidèle participant :
« Aimez la sainte Vierge et faites-la aimer ! » (Padre Pio)
C’est pour répondre à l’exhortation du saint capucin que la Fraternité Saint Vincent Ferrier organisait une journée mariale, le 8 mai, fête de Notre Dame, Médiatrice de toute les grâces.
Une petite centaine de fidèles se pressaient dès 9 heures au couvent autour d’un café et de croissants pour commencer la journée sous l’autorité bienveillante et volontaire du père Jourdain-Marie Grötz. Là, toutes les générations sont présentes, à Chémeré pas de séparation des classes d’âges et la génération des plus petits est bien représentée, elle court joyeusement autour des tables. La matinée est fraîche et nous fait redouter la pluie, mais pour l’heure un doux soleil de mai nous réchauffe tandis que l’on s’achemine vers l’église pour une prière avant la première conférence du père.
Son thème : « le Saint Rosaire arme pour le combat spirituel » ; l’auteur de ces lignes aborde la conférence avec l’état d’esprit du style « déjà vu » ou plutôt « déjà entendu ». Il n’en fut rien ! Dans un français parfait, avec le sens de la pédagogie, par des exemples parlants, le père Jourdain-Marie a tôt fait de bousculer les certitudes un peu ressassées pour toucher au cœur et à l’intelligence de la foi, de l’espérance et de la charité. Mon Dieu, se disait encore le même auteur de ces lignes, en son for intérieur, il n’y a pas de doute, l’enseignement d’un frère prêcheur sait renouveler en nous ces vertus théologales au point qu’elles apparaissent sous un jour nouveau. Au surplus, il nous donne de fortes raisons de pratiquer le rosaire autrement que sous la forme d’une piété compassée, en ayant su lui donner sa vraie dimension profonde, à la fois théologique et mystique. Dans le chapelet, dira-t-il, tient tout entière la vie chrétienne.
Après une pause, la messe solennelle de la fête de Marie Médiatrice de toutes les grâces nous réunit avec les autres Frères du couvent. En ces jours que nous vivons, un peu désespérés, où nos sociétés font tout le contraire du vrai, du beau et du bien, de la loi naturelle et, a fortiori, de la volonté de Dieu, la médiation de Marie nous apparaît plus que jamais nécessaire.
La deuxième conférence nous conduit aux choses concrètes dans la récitation du chapelet et le père sait que notre nature humaine est charnelle. Il nous montre en six points comment il faut en tenir compte par une pratique du chapelet intelligente et réaliste.
Charnelle, notre nature humaine, ô combien, la preuve, nous dit-il, vous avez faim et c’est justement l’heure du pique-nique tiré du sac. Durant la conférence de forts abats d’eau se firent entendre sur le toit du chapitre mais, petit miracle, le soleil brillait de nouveau pour le repas.
Il brillait aussi pour le départ de la procession après une prière dans l’église paroissiale de Chémeré, rejointe par le père de Saint Laumer qui officiera jusqu’au salut du Saint-Sacrement. Voici que commence la marche sur les chemins champêtres en l’honneur de la Sainte Vierge. On notera au passage la beauté de ces chemins creux au cœur du bocage mayennais tandis que la Vierge est portée par quatre jeunes et solides gaillards, et que la nature qui éclate de vitalité par ses fleurs et ses feuilles semble rendre un hommage à la Vierge. Et les petits enfants de marcher courageusement aux côtés des parents, d’autres assoupis dans leur poussette. Les Litanies de Lorette se font entendre dans nos campagnes ainsi que le chapelet et des cantiques en honneur de Notre-Dame. C’est sous un beau soleil que la petite colonne arrive à la chapelle du Château de Thévalles, passant entre les deux tours médiévales, pour le salut du Saint-Sacrement et la récitation de la prière de consécration mariale.
La journée se clôturant sur un verre de l’amitié qui permit aux pèlerins d’un jour de parler avec les pères venus pour cette fin de journée. Toujours sous un beau soleil désormais accompagné d’un grand vent, image de la régénération que nous valut cette journée mariale !