Chers amis,
Le carême se termine ce soir avec la veillée pascale, et ce courriel est donc aussi le dernier de la saison CARÊME40 204. Pour nous, les frères de la FSVF, ce fut une vraie joie de prêcher à un publique aussi nombreux: 650.000 vues de nos vidéos de carême, des milliers de courriels avec vos questions, remerciements et idées.
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Toute la communauté vous souhaite une bonne fête de Pâques ! Restons unis dans la prière.
- Les Frères de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier
PS : Nous vous enverrons cet après-midi les vœux de Pâques du Prieur de la Fraternité.
🎬 Vidéo du jour : La résurrection du Christ
« Mes chers amis, demande le Père de Blignières, au terme de ces quarante instructions sur le livre de la Genèse, une grave question se pose : est-ce que tout ce que l’on vient de nous dire est vrai ? Est-ce que tout cela n’est pas un joli conte pour enfants et pour primitifs ? Eh bien, non ! J’ai la preuve que c’est vrai de vrai ! » Après l’avoir entendu, vous saurez comment la résurrection du Christ prouve la vérité de la Genèse.
💪 Défi du jour
Aujourd’hui je ne vais pas sur Internet sans nécessité.
📖 Texte de méditation
Fr. Louis-Marie de Blignières, De Marie à la Trinité, DMM, 2011
Le premier jour qui suit le sabbat, Madeleine s’affaire autour du tombeau vide. Elle pleure, se penche, rentre, sort. Rien ne peut la sortir de son désarroi. Pas même la vision des deux êtres angéliques agenouillés aux extrémités de la couche funéraire ! Pour cette pécheresse, qui a oint d’avance le corps de Jésus pour sa sépulture, c’est la première des apparitions du ressuscité : « Qui cherches-tu ? ». Mais son regard est encore retenu de le reconnaître. Avec l’accent des jours d’autrefois, Jésus l’appelle par son nom : « Mariam ! ». Et ses yeux s’ouvrent à la joie de sa présence.
Madeleine saisit les pieds de Jésus et baise les stigmates de l’amour qui nous a sauvés. En elle, il y a tout un peuple de pécheurs, il y a moi aussi. On voudrait que cet instant dure toujours, et sentir sur sa tête le pardon renouvelé… mais l’éclair de la présence, viatique de l’apostolat, va s’effacer. Jésus tourne le cœur de Madeleine vers le Père, et l’envoie vers les Apôtres.
Une autre Marie, durant les trois jours de détresse, avait veillé dans la foi. La mère de Jésus attendait, sûre de sa parole, l’instant où la lyre de son corps vibrerait de nouveau au souffle de sa sainte âme. À l’extrême du possible, Jésus hâte la réalisation des prophéties. À peine la nuit commence-t-elle de pâlir que, dans la fraîcheur de la tombe, sa chair frémit, naissant à « la gloire qu’il avait que le monde ne fût ».
L’aiguillon de la mort est brisé, l’enfer vaincu, le sacrifice agréé. Tout l’univers, qui gémissait dans la corruption, est libéré en Jésus. Les linges s’affaissent doucement sur eux-mêmes et, tandis que les anges descendent renverser la pierre, terroriser les gardes et évangéliser les femmes, où va Jésus ? Ce que l’Écriture ne dit pas, l’amour le devine.
Il va vers sa Mère. Dans l’éclair d’une vision bienheureuse, il lui manifeste sa divinité, dans le flambeau de verre de son humanité. Qui dira cette rencontre ? Marie, en cet instant, contemple le mystère de sa maternité divine. Elle murmure : « Tu es mon Fils, même dans les splendeurs de ta gloire. Quelque chose de moi, qui souffrait en toi lors de ta passion, est glorifié en toi lors de ta résurrection. »
La victoire de Jésus n’est-elle pas nôtre ? N’a-t-il pas dit que personne ne nous enlèverait sa joie ? Pour y communier, je n’ai qu’à m’agenouiller auprès de sa Mère, transverbérée de la joie de l’Esprit en ce matin de Pâques, et à recueillir sur son regard le ruissellement de son éternité.